« 1984 La guerre scolaire a bien eu lieu », par le Père Edmond Vandermeersch s.j, ancien Recteur de St-Jo

« 1984 La guerre scolaire a bien eu lieu » est un ouvrage du Père Edmond Vandermeersch s.j, ancien Recteur de Saint Jo de 1960 à 1964, paru en août 1995 aux Editions Desclée de Brouwer.

Les événements de 1984 et l’affrontement entre partisans de l’enseignement privé et de l’enseignement public ont sans doute marqué plus qu’on ne le dit habituellement l’histoire de notre pays. Avec le changement d’orientation économique de 1983, ils ont en effet constitué un tournant du premier et même des deux septennats de François Mitterrand.

Mais ces événements ont aussi fait franchir une étape dans l’émulation autour de la logique éducative dans notre pays, et ont à l’évidence modifié les rapports entre le « public » et le « privé », suscitant un équilibre et des problèmes nouveaux. Enfin, avec le recul, on peut se demander s’il ne faut pas y voir une des premières manifestations de la prééminence des médias – l’opinion les suit – comme réalité nouvelle et en partie autonome dans le fonctionnement de la démocratie en France.

« 1984 La guerre scolaire a bien eu lieu »  fait suite à un autre ouvrage du Père Edmond Vandermeersch, paru en juin 2008 aux Editions L’Harmattan sous le titre « Ecole : Eglise et Laïcité, la rencontre des deux France : Souvenirs autour de la loi Debré (1960-1970) »

Fin 1959, est votée la loi Debré sur les rapports de l’État et des écoles privées. Elle a été voulue par de Gaulle pour mettre fin à la guerre scolaire qui, depuis 1905, oppose les écoles  » libres « , avant tout catholiques, aux écoles publiques  » sans Dieu « . A travers des contrats, cette loi permet à l’Etat de financer l’enseignement donné dans les écoles privées à condition que cet enseignement soit débarrassé de toute influence religieuse, qu’il soit en tout identique à celui qui est dispensé dans les écoles publiques. Entière liberté est toutefois laissée aux activités éducatives qui accompagnent l’enseignement scolaire. De là, se pose un grave cas de conscience aux responsables catholiques. Dans un tel marché, en acceptant les contrats, ils craignent de perdre le caractère propre de leurs écoles. La dramatique pénurie de ressources de ces écoles les contraint à accepter l’aide publique et ses conditions. Responsable d’un établissement catholique important puis adjoint du secrétaire général de l’enseignement catholique à Paris, l’auteur raconte les péripéties de la rencontre de deux mondes, le privé catholique et l’Education nationale, qui se sont ignorés pendant 60 ans. Il détaille les questionnements, les partis pris, les choix politiques et religieux des acteurs de ce tournant historique. Il esquisse les évolutions idéologiques des deux camps. Evolutions qui annoncent l’expression de la laïcité républicaine et l’attitude catholique dans la société française sécularisée de ce début du 21e siècle.

 

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